JUBAEA SPECTABILIS
Il y a, en Portugal, plusiers exemplaires de végétaux absolument uniques par leur force et leur beauté. L'un des plus beaux est, sans contredit, le splendide palmier dont nous donnons aujourd'hui la gravure. Il se trouve dans les jardins du Palais des Necessidades, à Lisbonne ; c'etait l'habitation du roi artiste, Don Fernando, mort il y a quelques années.
Ce palmier, planté il y a environ trente-cinq ans [+/- 1855] venait de la maison André Leroy, d'Angers. Il avait alors seulement 1m,50 de haut ; c'etait, sans aucun doute, l'un des premiers sujets qu'on ait vu en Europe, car l'introduction du Jubaea spectabilis dans nos pays ne date que 1850.
Il a poussé avec une rapidité étonnante et mesure aujourd'hui plus de 8 mètres de haut, c'est-à-dire 6m,50 du sol à la naissance des premières feuilles. La circonférence de som tronc ou stipe est, à 1 mètre du sol, de 4m,50. Depuis 1885, il donne des graines fertiles produites par des inflorescences porteurs de fleurs des deux sexes. La date de sa fructification corrobore l'opinion émise que ce palmier ne commence à donner ses fruits qu'à sa trentième année.
Le Jubaea spectabilis, Kunth, ou Jubée elegant, de la famille des Palmiers et de la sous-tribu Cocoïnées, a été nommé ainsi, dit-on, en souvenir de Juba II, roi de Numidie, dont les travaux sur les plantes sont mentionnées par Pline.
Son stipe peut atteindre, dans son pays d'origine, jusqu'à 12 mètres de haut; il est très épais, cylindrique, couvert d'ecailles formées par la base persistante des pétioles ; feuilles peu numbreuses, longues de 4 à 5 mètres, pennées, à linéaires, striées, vertes aux deux faces ; spadices rameux, tous hermaphrodites, pourvus d'une spathe simple sans pointe. Étamines constamment au nombre de 17. Fruits longs de 3 centimètres formant par leur réunion comme d'enormes grappes.
Ce palmier croit spontanément dans certains terrains secs du Pérou, du Chili et du Brésil ; on le cultive aussi dans ces trois pays ainsi qu'an Mexique pour extraire de sa sève, qui est très abondante, un sucre ou sorte de mélasse qu'elle contient et que les indigènes appellent miel de palmiers.
Chaque année, vers le mois d'aoùt, on coupe la couronne de feuilles qui surmonte l'arbre, et la sève s'echappe de la plaie : elle continue à couler ainsi pendent plusieurs mois, si on a soin de raviver cette plaie tous les jours. Un bon arbre peut, paraît-il, produire de 300 à 400 litres de sève.
Les voyageurs oublient de nous dire si ce travail peut se faire impunément tous les ans, ou bien si un fois fait, l'arbre ne dépérit pas.
Les drupes des fruits fournissent, par la distillation, un eau-de-vie d'assez bonne qualité. Les graines, produit en quantité, ont la forme de petites boules ; elles servent, du reste, de billes aux enfants du pays. L'amande est comestible et peut fournir de l'huile ; elle sert également de nourriture au bétail dans certains pays d'où ce palmier est originaire.
Il existe encore près de Lisbonne, dans le domaine de Lumiar, appartenant à la famille de Palmella, un autre magnifique exemplaire de ce palmier : il suit les traces de son ainé.
Il y a, en Portugal, plusiers exemplaires de végétaux absolument uniques par leur force et leur beauté. L'un des plus beaux est, sans contredit, le splendide palmier dont nous donnons aujourd'hui la gravure. Il se trouve dans les jardins du Palais des Necessidades, à Lisbonne ; c'etait l'habitation du roi artiste, Don Fernando, mort il y a quelques années.
Ce palmier, planté il y a environ trente-cinq ans [+/- 1855] venait de la maison André Leroy, d'Angers. Il avait alors seulement 1m,50 de haut ; c'etait, sans aucun doute, l'un des premiers sujets qu'on ait vu en Europe, car l'introduction du Jubaea spectabilis dans nos pays ne date que 1850.
Il a poussé avec une rapidité étonnante et mesure aujourd'hui plus de 8 mètres de haut, c'est-à-dire 6m,50 du sol à la naissance des premières feuilles. La circonférence de som tronc ou stipe est, à 1 mètre du sol, de 4m,50. Depuis 1885, il donne des graines fertiles produites par des inflorescences porteurs de fleurs des deux sexes. La date de sa fructification corrobore l'opinion émise que ce palmier ne commence à donner ses fruits qu'à sa trentième année.
Le Jubaea spectabilis, Kunth, ou Jubée elegant, de la famille des Palmiers et de la sous-tribu Cocoïnées, a été nommé ainsi, dit-on, en souvenir de Juba II, roi de Numidie, dont les travaux sur les plantes sont mentionnées par Pline.
Son stipe peut atteindre, dans son pays d'origine, jusqu'à 12 mètres de haut; il est très épais, cylindrique, couvert d'ecailles formées par la base persistante des pétioles ; feuilles peu numbreuses, longues de 4 à 5 mètres, pennées, à linéaires, striées, vertes aux deux faces ; spadices rameux, tous hermaphrodites, pourvus d'une spathe simple sans pointe. Étamines constamment au nombre de 17. Fruits longs de 3 centimètres formant par leur réunion comme d'enormes grappes.
Ce palmier croit spontanément dans certains terrains secs du Pérou, du Chili et du Brésil ; on le cultive aussi dans ces trois pays ainsi qu'an Mexique pour extraire de sa sève, qui est très abondante, un sucre ou sorte de mélasse qu'elle contient et que les indigènes appellent miel de palmiers.
Chaque année, vers le mois d'aoùt, on coupe la couronne de feuilles qui surmonte l'arbre, et la sève s'echappe de la plaie : elle continue à couler ainsi pendent plusieurs mois, si on a soin de raviver cette plaie tous les jours. Un bon arbre peut, paraît-il, produire de 300 à 400 litres de sève.
Les voyageurs oublient de nous dire si ce travail peut se faire impunément tous les ans, ou bien si un fois fait, l'arbre ne dépérit pas.
Les drupes des fruits fournissent, par la distillation, un eau-de-vie d'assez bonne qualité. Les graines, produit en quantité, ont la forme de petites boules ; elles servent, du reste, de billes aux enfants du pays. L'amande est comestible et peut fournir de l'huile ; elle sert également de nourriture au bétail dans certains pays d'où ce palmier est originaire.
Il existe encore près de Lisbonne, dans le domaine de Lumiar, appartenant à la famille de Palmella, un autre magnifique exemplaire de ce palmier : il suit les traces de son ainé.
Jubaea planted at Necessidades c. 1855 (it was 1.5m high when planted)
Supplied by Leroy of Angers
Jubaea introduced to France in 1850
Necessidades Jubaea produced fertile seeds from 1885 onwards
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