Berthold Seeman
(Traduction par. M. Alfred de Borre - cet article est emprunté à l'ouvrage du Dr. Seeman, intitulé : Les Palmiers, qui est sans contredit l'un des volumes les plus instructifs et les plus attrayants que l'on ait publiés sur cette intéressante famille d'arbres.)
Il est également parvenu dans les jardins de l'Europe, où on le cultive avec les Areca alba Borg., A. sapida Soland., A. crinita Mart., A. madagascariensis Mart. (avec. les cendres duquel les Madécasses fabriquent du sel), A. monostachya Mart., (Livistonia inermis Hort. el Seaforthia praemorsa Hort.), A. pumila Mart. (Pinanga Nengu Bl.), A. rubra Borg. (Euterpe globosa et pisifera Hort.), et A. triandra Roxb.; tous arbres d'une très-grande beauté, mais qui, excepté l' A. sapida, sont d'un intérêt trop secondaire pour devoir nous arrêter. L' A. sapida Soland. (A. Banksii Mart., A. sapida Banks, et Sol., Kentia sapida Mart.) (Voyez la Belgique Horticole, T. X. p.8) mérite l'attention en ce qu'il est le plus méridional de tous les Palmiers, car on le trouve à la Nouvelle-Zélande, sous 38° 22' lat. S. Suivant J. D. Hooker (Flore de la Nouvelle-Zélande, vol. 2, p. 261), c'est un petit Palmier, dont la tige, haute de 1m,82 à 3m,04 el épaisse de 15 à 20 centimètres, porte des feuilles de 1m,20 à 1m,80 de longueur, et un spadice brillant très-ramifié, abondamment fourni de fleurs el renfermé dans deux spathes naviculaires. Il croît principalement dans l'île du nord el la partie septentrionale de l'île du milieu; et les natifs, qui en mangent les jeunes inflorescences, l'appellent Nikan. Comme il existe une grande confusion dans la synonymie de cette espèce, il sera bon que nous donnions ici un extrait de l'excellente Flore précitée, dans laquelle il est à espérer que J. D. Hooker aura enfin tranché la question. « Pour ce Palmier, Allan Cunningham s'en est rapporté à la descriplion d'Endlicher, qui se basait sur les dessins faits par Ferdinand Bauer, d'après des exemplaires de l'île Norfolk. Ceux-ci ne concordent pas avec l'espèce de la Nouvelle-Zélande, principalement en ce qui a rapport au fruit, qui doit étre globuleux chez le Palmier de l'île Norfolk. M. John Smith, administrateur du Jardin botanique royal de Kew, les a tous deux cultivés, et nous a indiqué une différence très-imporlante dans l'habitus et dans la largeur des segments des feuilles; ceux-ci sont, chez le Palmier de l'île de Norfolk, deux fois aussi larges que chez celui de la Nouvelle- Zélande. En cela, les deux espèces sont fort différentes. Martius les a bien séparées, mais il applique à celle de l'île Norfolk le nom de Forster, tandis que Forster n'a figuré que celle de la Nouvelle-Zélande, à laquelle le nom d'Areca sapida doit rester; tandis que l'on pourra donner le nom de Baueri à l'espèce de l'île Norfolk, si elle mérite d'étre conservée. Car il faut dire que la différence qu'on remarque entre les pinnules les plus étroites et les pinnules les plus larges chez les exemplaires de l' A. sapida que l'on cultive au jardin de Kew, est justement aussi grande que celle que l'on trouve entre celle espèce et l' A. Baueri.
Monday 23 February 2009
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