Jardin d'Essai d'El Hamma, un muséum de la nature au coeur d'Alger
Par AFP, publié le 12/05/2009 à 08:53 - mis à jour le 12/05/2009 à 08:55
Par AFP, publié le 12/05/2009 à 08:53 - mis à jour le 12/05/2009 à 08:55
ALGER - Un jardin français, un autre anglais, des arbres centenaires, plus de 25 espèces de palmiers, un rosier géant: le Jardin d'Essai d'El Hamma à Alger est un véritable muséum de la nature, avec ses 2.500 espèces végétales, en plein coeur de la capitale algérienne.ALGER - Un jardin français, un autre anglais, des arbres centenaires, plus de 25 espèces de palmiers, un rosier géant: le Jardin d'Essai d'El Hamma à Alger est un véritable muséum de la nature, avec ses 2.500 espèces végétales, en plein coeur de la capitale algérienne.
AFP/Fayez Nureldine
Le jardin d'Essai d'El Hamma à Alger, le 10 mai 2009
Rouvert début mai après 12 ans de fermeture dont cinq consacrés à des travaux de restauration, ce jardin unique en Algérie et qui fut considéré comme l'un des plus beaux au monde, a été crée en 1832, deux ans après le début de l'invasion de l'Algérie par les troupes coloniales françaises.
S'étendant sur 32 hectares en face de la baie d'Alger, à quelques km du centre-ville, il est constitué notamment d'un jardin classique français, d'un autre exotique de type anglais, d'un zoo, d'une école d'horticulture, d'un espace réservé à l'expérimentation.
"Ce jardin botanique est un véritable muséum de la nature. Nous avons des arbres qui ont plus de 150 ans d'âge et des végétaux rares et uniques de toute la planète", explique à l'AFP son directeur Abderrezaq Ziriat.
Il cite un rosier centenaire de 30 m de haut, le palmier Latanier à deux fourches, le Timbo, un arbre majestueux qui peut atteindre plus de 30 m de hauteur et au bois très dur, le Camphrier, le Bambou. Ou encore le Ginkgo, l'un des arbres qui peuvent supporter les aléas climatiques les plus durs durant des siècles, selon M. Ziriat.
"Le Jardin d'Essai était l'un des plus beaux au monde, mais la plupart des arbres sont centenaires, les premiers ayant été plantés en 1848. Maintenant, il faut rajeunir les plantations" et permettre une spécialisation dans la flore locale qui est le rôle des jardins botaniques, poursuit M. Ziriak.
AFP/Fayez Nureldine
Une employée du Jardin d'Essai d'El Hamma à Alger s'occupe d'un rosier, le 10 mai 2009
"Maintenant que la réhabilitation physique est terminée, il faut qu'il revienne à son niveau d'il y a 50 ans", affirme-t-il encore.
Depuis sa réouverture au public, ce jardin reçoit quotidiennement des milliers de visiteurs, dans une capitale qui étouffe sous le poids d'une urbanisation anarchique et du manque d'espaces de détente et de loisirs.
Chaque jour, ces visiteurs, en majorité des familles mais aussi de jeunes couples, s'y rendent pour se promener dans les allées des Platanes, des Bambous, des Dracaena, ou contempler de gigantesques palmiers originaires du monde entier.
Les premiers jours de la réouverture du Jardin au public n'ont pas été de tout repos. En dépit de la présence d'une centaine centaine d'agents de sécurité et de policiers en faction affectés à la surveillance des lieux, M. Ziriat a relevé l'indiscipline de certains visiteurs.
"Les gens ne font pas de différences entre un jardin public et un jardin botanique. Certains montent sur les arbres, d'autres piétinent le gazon et la végétation", dit-il.
"Dans un jardin botanique, toute végétation doit être sauvegardée et protégée. Rien ne doit être endommagé ou piétiné".
Plus loin, un couple a visiblement fort à faire pour faire respecter par leurs enfants les panneaux d'interdiction de marcher sur les pelouses ou de grimper aux arbres.
Mais M. Ziriat compte axer son travail sur l'éducation des enfants à la préservation de la nature de l'environnement, en créant une école spécialisée au sein du jardin et en organisant des visites guidées pour les enfants scolarisés.
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